22.3.12

Le contrôle postural est dépendant du rythme circadien en condition de fatigue


     Les activités quotidiennes ne sont pas toujours bien réparties durant une journée. Certaines de ces activités nécessitent un contrôle postural performant associant une intégration optimale des afférences visuelles, vestibulaires et somato-sensorielles par le système nerveux central.



Plusieurs études ont montré que le contrôle postural était plutôt faible entre 5:00 H et 8:00 H [1-2] et aux alentours de 13:00 H [3]. Ces périodes correspondent aux bathyphases du rythme de la température corporelle [4] et à la période post-pendriale durant laquelle la vigilance diminue significativement [5]. A part ces périodes de vigilance diminuée, le contrôle postural à tendance à augmenter durant le matin et durant l’après midi pour atteindre un pic maximal vers 22:00 H [1,6-7].

Une fatigue induite par soit un exercice physique, soit par une privation de sommeil aura pour conséquence une altération du contrôle postural.
Cette altération pourrait donc varier en fonction du rythme circadien.
Deux groupes de sujets sains ont donc été constitués. Un des 2 groupes a dormit une nuit classique et l’autre n’a pas dormit. Les mesures de contrôle postural ont eu lieu toutes les heures de la journée suivante.
Les résultats montrent une altération du contrôle postural plus importante dans le groupe qui n’a pas dormi à partir de 10:00 H jusqu’à 15:00.
Il semblerait donc que le niveau de vigilance fluctuant au cours de la journée, soit altéré par la fatigue et soit responsable d’une détérioration du contrôle postural.

Avis du GERAR :
Cette étude très bien réalisée nous montre d’une part que le système proprioceptif et somato-sensoriel est altéré par une privation de sommeil. Ces altérations auront donc pour conséquence une détérioration du contrôle postural mais qui fluctuerait en fonction des heures de la journée. En terme de pratiques sportives, ces résultats semblent dire que les performances fluctueraient aussi au cours de la journée et seraient d’autant plus détériorées que l’athlète serait fatigué.


Références
[1] - Avni N, Avni I, Barenboim E, Azaria B, Zadok D, Kohen-Raz R, Morad Y (2006) Brief posturographic test as an indicator of fatigue. Psychiatry Clin Neurosci 60:340–346
[2] - Morad Y, Azaria B, Avni I, Barkana Y, Zadok D, Kohen-Raz R, Barenboim E (2007) Posturography as an indicator of fatigue due to sleep deprivation. Aviat Space Environ Med 78:859–863
[3] - Forsman P, Haeggstrom E, Wallin A, Toppila E, Pyykko I (2007) Daytime changes in postural stability and repeatability of posturographic measurements. J Occup Environ Med 49:591–596
[4] - Reilly T (1990) Human circadian rhythms and exercise. Crit Rev Biomed Eng 18:165–180
[5] - Clodore M, Foret J, Benoit O (1986) Diurnal variation in subjective and objective measures of sleepiness: the effects of sleep reduction and circadian type. Chronobiol Int 3:255–263
[6] - Gribble PA, Tucker WS, White PA (2007) Time-of-day influences on static and dynamic postural control. J Athl Train 42:35–41
[7] - Nakano T, Araki K, Michimori A, Inbe H, Hagiwara H, Koyama E (2001) Nineteen-hour variation of postural sway, alertness and rectal temperature during sleep deprivation. Psychiatry Clin Neurosci 55:277–278

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Printfriendly



Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...