Tous comportements de
santé confondus [tabac, alimentation, AP], le conseil spécifique à ces
comportements représente 42 secondes en moyenne du temps de la consultation
parmi des médecins américains [n = 4454] [4].
Plus spécifiquement, une étude brésilienne incluant 2120 sujets souligne que
71 % d'entre eux déclarent ne jamais avoir reçu de conseil ou prescription
d'AP de la part de leur médecin [5].
Un nombre croissant d'études quantitatives et qualitatives
ont tenté d'identifier les facteurs influençant la promotion de l'AP chez des
médecins, infirmières et internes [6,7].
Les facteurs influençant cette pratique peuvent être catégorisés comme
suit : organisationnels (e.g., type de consultation, remboursement, temps),
spécifiques aux professionnels de santé (e.g., spécialité, informés des
recommandations, croyances), et les caractéristiques des patients (e.g.,
adhérents au traitement, propension perçue au changement de comportement).
Parmi l'ensemble de ces facteurs identifiés, les habitudes
propres en terme d'AP des professionnels de santé expliquent le plus la
propension à la promotion de l'AP [6].
A titre d'exemple, une étude
québécoise chez 700 médecins généralistes a exploré les facteurs les incriminés dans le conseil à l'AP. La
pratique d’AP régulière des médecins est le facteur le plus explicatif. Les
facteurs identifiés par la suite étaient : une expérience médicale de plus
de neuf ans, être moins affectés par la surcharge de travail et un niveau élevé
d'efficacité personnelle élevé à la promotion de l'AP [9]. Ces résultats laissent à penser que
les interventions de formation ou d'information auprès des médecins dans un
objectif de promotion de l'AP ne pourraient avoir qu'un effet modéré à faible.
Pour compléter, une enquête américaine réalisée parmi 4501
médecins généralistes illustre l'impact de la quantité d'AP hebdomadaire sur la
fréquence de conseil à l'AP. Les auteurs comparaient le conseil à l'AP en
fonction de leur niveau d'AP personnel [mesuré par questionnaire[8]. Parmi les sujets interrogés,
41 % font état d'une AP équivalente ou supérieure aux recommandations (i.e.,
AP supérieure à 150 minutes par semaine). Lorsqu’on compare leur fréquence de
conseil à l'AP actifs versus non actifs, 22.8 % versus 16.4 %
conseillent l'AP à chaque visite de patient.
L'impact du niveau d'AP des professionnels de santé sur la
recommandation de l'AP a aussi été retrouvé pour des infirmières libérales, des
jeunes internes, des oncologues [10] et
des tabacologues. Au Royaume-Uni, une enquête auprès de 170 tabacologues
suggère que seulement 56 % d'entre eux promeuvent l'AP durant leur
consultation [11].

[1] Carroll JK,
Fiscella K, Epstein RM, Jean-Pierre P, Figueroa-Moseley C, Williams GC, et al.
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libre. [2] Maes L, Van Cauwenberghe E, Van Lippevelde W, Spittaels H, De
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promoting healthy eating: a systematic review. Eur J Public Health. oct 2012;22(5):677‑683.
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undervalued intervention. Lancet. 2 févr 2013;381(9864):356‑357. Accès
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health-promotion practice: A systematic review. Health Educ J. 1 janv 2013;72(1):102‑119.
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de leurs patients. 3 juin 2013 (cité 14 nov 2013); Accès
libre. [10] Karvinen KH, DuBose KD, Carney B, Allison RR. Promotion of
physical activity among oncologists in the United States. J Support Oncol. févr
2010;8(1):35‑41. Accès libre [11] Everson E, Taylor AH, Ussher M.
Determinants of physical activity promotion by smoking cessation advisors as an
aid for quitting: support for the Transtheoretical Model. Patient Educ Couns.
janv 2010;78(1):53‑56. Accès libre
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